jeudi 2 juin 2022

Réunion du lundi 30 mai avec la Ville de Montreuil

 CR réunion ville du 30/05/2022

 

Étaient présent (il manque peut-être 1 ou 2 personnes) : 

-        Jérôme PILLON - direction de la tranquillité publique

-       Quentin CHABERNAUD – direction espace public et mobilité

-       Malika LATRECHE – direction générale adjointe urbanisme, solidarité, sante, citoyenneté et jeunesse

-       Halima MENHOUDJ – Adjointe au maire déléguée à la coopération décentralisée, aux populations migrantes et à la solidarité internationale

-       Yann LEROY – Conseiller municipal missionné à l'énergie et à la lutte pour le climat et Elu de quartier

-       Loline BERTIN - Adjointe déléguée à la tranquillité publique, à la brigade propreté, à la prévention et à la vie nocturne.

 

La réunion a débuté par un exposé très long de la situation des familles Roms Roumaines.

 

Point social :

 

- Les familles sont présentes depuis plus de 10 ans à Montreuil ;

- Actuellement ce groupe "famille" est séparé sur plusieurs site, dont celui des parcelles 332-334 ;

- Il s'agit de 17 familles qui représente environ 100 personnes dont les enfants étaient scolarisés jusqu’à l’incendie rue des Nefliers ;

- La ville a sollicité des financements de l’état dans le cadre de la DIHAL (Délégation Interministérielle à l’Hébergement et à l’Accès au Logement) signée en 2018 avec l’état. La DIHAL est chargée d'assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des priorités de l’Etat en matière d’hébergement et d’accès au logement des personnes sans-abri ou mal logées (résorption des bidonvilles).

- La ville a sollicité la MOUS (Maîtrise d’œuvre Urbaine et Sociale) pour l’aider à mettre en œuvre son projet (dont les plans sont en PJ). Le délai contractuel est de 2 ans et permet notamment une aide à la gestion du site avec gardiennage et présence 24h/24 ;

- La ville n’a pas obtenu de réponse sur la possibilité de financement de ces dispositifs dédiés à la résorption des bidonvilles :  à ce jour aucun financement n'est acté.

- Pas de lien avec le département : il n'a purement et simplement pas été consulté sur le projet.

 

L’objectif énoncé par la ville est de loger de manière provisoire les 17 familles sur les parcelles 332-334 pendant 2 ans, durée pendant laquelle elles seront accompagnées dans une perspective d’accès à des logements sociaux et d’urgence. Ces familles ont signé une charte avec la ville (figer le nombre de personnes accueillie, entretien des lieux, scolarisation des enfants…)

 

Nos questions (restées sans réponses) :

- Pourquoi n’avoir pas étudié le projet sur la parcelle 331 prévue au PLUI pour l’accueil des gens du voyage ?

- Que se passe-t-il après le délai de 2 ans pour les familles qui n’auraient pas réussi à obtenir un logement (très probable étant donnée la difficulté d’insertion dans le milieu du travail de certaines de ces personnes) ?

- Qu’advient le site passé ce délai, les caravanes (probablement louées par l’état) seront-elles retirées ?

- Si oui, quid des familles qui ne seront pas en capacité d’obtenir un logement social ? Quid des personnes qui ne pourront justifier d’un emploi, ce qui est le pré requis pour une demande de logement social…?

 

En conclusion sur le point social : 

Nous ne pouvons en rien nous fier aux propos tenus : il s’agit d’une volonté, d’une ambition louable de la ville qui n’a pas encore reçue la validation de l’état. La mise en place de caravanes en lieu et place d’un bidonville repose là-dessus.

En réalité on nous vend une situation provisoire à échéance de 2 ans, qui risque fort de devenir « un bail » à durée indéterminée, sachant qu’il sera certainement extrêmement difficile de solutionner les problèmes sociaux d’un nombre aussi important de personnes. Il ne sera ni possible, ni moral de demander la délocalisation de ces personnes ailleurs au terme des 2 années avec le risque de voir le site se dégrader et redevenir un bidonville suite au départ des gestionnaires et prestataires sociaux.

 

Si nous n'étions pas intervenus avec des plans, des numéros de parcelle et des éléments tangibles, la réunion n’aurait quasi que totalement tourné autour de la situation dramatique des familles, de l'exposé de recherche de solution sociale par la ville, le descriptif des dispositif sociaux, des recherches de financement, de la charge que cela représente pour la ville etc.

 

Il nous a même été dit, que la ville aurait besoin de notre soutien pour obtenir les financements attendus de l’état, que nous devrons nous mobiliser !

Bref, on a cherché à nous culpabiliser, face à la situation sociale de ces familles qui perdure pourtant depuis plus de 10 ans…

 

Point constructions : 

 

Enfin, Quentin CHABERNAUD a fini par nous présenter l’esquisse du projet :

 

Le projet est prévu sur les parcelles agricole 332 ET 334 et non sur le terrain classé A3 du département :

- Viabilisation via la rue Nungesser (eau, électricité…)

- Création d'une voie de desserte depuis la rue Nungesser 

- Construction de bloc sanitaires + cuisine et buanderie (40m²)

- Création d'emplacements "type camping" pour y mettre des caravanes

- Présence 24h/24 d'un gardien

- Plantation de haies et arbustes

 

CF Plans en PJ

 

Sur la question du risque de déforestation liée à des feux sauvages et après beaucoup d'insistance la ville nous confirme réfléchir à la location de caravanes, pas de mobil home ou Algeco. Elle ne propose pas de solution alternative en cas de refus ou silence de l’état sur la potentielle aide dans le cadre du DIHAL.

 

Le responsable du projet a semblé découvrir l’existence d’une zone classée A3 sur la parcelle voisine, et des voies existantes vers la rue Saint Antoine ou les quelques mètres pour rejoindre la rue créée pour la sortie de SBR. 

M. CHABERNAUD affirme que le projet étant provisoire, la ville serait en droit de faire ces aménagements dédiés à de l’hébergement malgré l’interdiction de cette destination au PLUI.

Nos avis sur ce point divergent fondamentalement.

Quand bien même la notion de provisoire pourrait être retenue (ce dont nous doutons, le PLUI ne faisant pas état de cette notion), la démolition envisagée de certains murs à pêches nécessite un permis de démolir. 

La municipalité remet en question la présence de murs à pêches sur le passage de la voirie (il y aurait selon eux des parties déjà démolies). Nous réfutons, ceux-ci sont bien inscrits et indiqués au PLUI.

Nous avons opposé que la ville était tenue, au même titre que tout citoyen, de respecter le PLUI et de déposer les autorisations administratives adéquates (permis de construire ou au minimum un permis d’aménager, permis de démolir les murs à pèches, etc) conformes aux règles d’urbanisme.

 

Sur ces sujets personnes n’a les compétences pour nous répondre : la discussion devient trop technique et on nous indique et qu’il faudrait nous adresser à Monsieur Le Chequer, qui brille par son absence puisque le point dur du sujet concerne son service.

 

En conclusion :

 

-       Le financement de tout cela est totalement hypothétique, incertain et dépend du concours de l’état (la ville ne peut pas financer seule le projet)

-       Pas de lien avec le département, et la région probablement non plus...

-       Aucune anticipation en cas d’échec du projet et la nature de l’hébergement sur les terrains (bidonville probable)

-       Quid des destructions des murs à pêches?

-       Quid de l’implantation du projet en zone agricole?

-       Quid de la relocalisation du jardin partagé?

 

Nous avons été face à une armée municipale, rangé derrière l’unique argument de la situation très difficile de ces familles, agissant dans une totale impréparation, sans concertation ni avec les riverains, acteurs locaux etc. ni avec les instances du département ou la région, mettant toute la responsabilité de leur acte sur l’urgence de la situation et sur l’état qui doit débloquer des fonds, sans toutefois avoir eu de retour du préfet.

 

Nos demandes et nos voies de recours énoncées :

-       Prendre attache avec le département

-       Déplacer le projet sur la parcelle 331

-       Accès depuis la rue de Saint Antoine

-       Réunions de concertation avec les riverains

-       Dépôt des autorisations administratives obligatoires

 

-       Recours possibles en cas de dépôt d’autorisations administratives

-       Mobilisation des associations de quartier pour la préservation des murs à pêches

-       Blocage des engins de travaux en cas de passage en force

 

La ville veut aller vite car les acteurs locaux « leur mettent » la pression pour reloger les familles. 

Or aller vite n’est pas compatible avec l’obtention des autorisations administratives (délais de recours, démolition des murs à pêches…) ce qui nous fait craindre un passage en force pour la mise en œuvre du projet.

Nous sollicitions un RDV avec Gaylord Le Chequer en urgence.



Les plans du projet de construction de la ville de Montreuil sur la zone agricole des Murs à Pêches





 

Soutenez nous - Signez notre pétition !

Zone Nord-Est :

les Murs à Pêches

en danger !

 

Lien pétition ICI


Fin février, la municipalité a installé, sans aucune concertation, une dizaine de familles, sur les parcelles 332 et 334 des Murs à Pêches, accessible uniquement par la voie privée du CAP Nungesser, 278 rue de Rosny.

Ces personnes vivent dans des conditions sanitaires inadmissibles : sans eau, sans électricité, sans sanitaires, dans des abris de fortune et la population du camp ne cesse d’augmenter.

 

Cette zone Nord-Est du territoire des murs à pêches était jusqu'alors préservée et abrite encore de nombreux murs en bon état, une flore variée et une importante zone boisée.

 


Non à la destruction du site !


 

Cette situation nous a été présentée initialement comme "provisoire", d'environ 2 mois


Aujourd'hui, la ville envisage cette installation toujours "provisoire", mais pour environ 2 ans.


 

A ce jour et de manière imminente, il est prévu de : 

·       raser le jardin partagé situé au 33 rue Nungesser pour d'abord viabiliser les parcelles agricole, puis y construire une rue et ainsi créer un accès pour les camionnettes et voitures en place et lieu du sentier de la biodiversité prévu ;

·       détruire des murs à pêches ;

·       construire sur le terrain agricole 40m2 : toilettes, douches, cuisine
+ des  emplacements « type camping »…

 

Tout ceci au mépris du PLUIpuisque les parcelles 332 et 334 sont des parcelles agricoles inconstructibles.

 


 

AIDEZ-NOUS À OBTENIR UN RELOGEMENT DIGNE POUR CES FAMILLES SUR UN SITE ADAPTÉ,
À SAUVER CE SITE, SA FLORE, SA BIODIVERSITÉ
ET NOTRE JARDIN PARTAGÉ !

 


Signez et faites 

circuler notre pétition !


Pour de plus amples information lisez le compte rendu de la réunion du lundi 30 mai




Lien pétition ICI




Pour mieux connaître les murs à pêches, son histoire et les enjeux actuels :







Mai 2022 - Bidonville le provisoire dure... Le Petit Jardin EN DANGER et aucune réponse...

Depuis février, nous ne cessons de demander des réponses, des délais, des garanties pour que ce campement inhumain soit démantelé et les personnes relogés dans des conditions dignes et sur un site adapté.

La ville dispose bien de gymnase qui peuvent répondre à une situation d'urgence!

Mais nous n'obtenons que des réponses informelles..A l'oral, on nous dit, "sous 2 mois nous aurons déplacé ce campement".

Le mépris de la ville pour cette zone des murs à pêches, les riverains, pour les entreprises du CAP Nungesser est insupportable.

Aussi, le 21 mars, nous avons mis en demeure la ville par Courier recommandé de démanteler ce campement.

Cette situation ne pas durer !

Le site abritant agricole de cette zone Est des murs à Pêches, qui pouvait se réjouir d'être resté préservé, avec de nombreux murs en bon état, une flore variée et une importante zone boisée, se voit mis à mal par cette occupation inadaptée dans tel site.

AUCUNE REPONSE !

Exaspéré, après avoir surpris une conversation des services techniques de la ville devant le jardin partagé, prévoyant la viabilisation (création réseaux eau et électricité) en créant une rue en place et lieu du jardin partagé, une douzaine de riverains ont fait le forcing le 18 mai à la mairie pour obtenir enfin un rdv.


Le jardin partagé qu'il est projeté de raser...






Le dimanche 27 février 2022, Installation indigne par la municipalité de 49 personnes dans les murs à pêches.

Le dimanche 27 février 2022 à 19h, dans la plus grande discrétion, la municipalité de Montreuil a installé, « provisoirement » une cinquantaine de personnes issues de la communauté des Gens du Voyage sur un terrain municipal situé dans la zone agricole des Murs à Pêche, accessible uniquement en passant par la voie privée du CAP Nungesser, 278 rue de Rosny.

L'installation sur cette parcelle classée en zone agricole à l'abri des regards, sans sanitaire, sans toilette, sans abri, sous la neige, a indigné l'ensemble des riverains.

Cette installation par la ville, via une voix privée, c'est réalisée sans aucune concertation avec les riverains, les propriétaires de la voie privée, ou les associations locales.

On nous assure que cette situation est provisoire et ne perdurera pas.



2022 - Etat des lieux et petit historique : vers une cohabitation harmonieuse entre zone d'activité et résidents du quartier ?


La situation reste fragile, mais nos multiples actions, ont abouti à force de persévérance et patience à une véritable amélioration du cadre de vie des riverains.

Très, très, très doucement une meilleure cohabitation c’est installé et aujourd’hui même si la situation reste très fragile et perfectible, nous pouvons nous réjouir d’une relation apaisée entre les entreprises du CAP Nungesser et les riverains ;

 Lidl suite à la réfection totale du magasin en 2013, a pris en compte les riverains, entretien les espaces extérieurs et ferme son parking la nuit, ce qui a stoppé les trafics et rodéos ;

 La municipalité en 2013, a signé une convention de mise à disposition d’une ancienne friche situé au 33 rue Nungesser, pour la création d’un jardin partagé : LE PETIT JARDIN, en place et lieu d’un projet contesté par les riverains d’installation de gens du voyage.

 Ce qui a permis de préserver les murs à pêches présents sur la parcelle, créer du lien social, en plus d’un petit poumon de verdure sur une friche sale.

 En 2016, un 1er projet déposé dans le cadre des budgets participatif (session 2) a enfin permis de créer une articulation végalisée entre le CAP et les habitations : Les petits pots dans les grands.

 Cette création d’espace entre le 42 et le 60 de la Nungesser a réglé différents problèmes : 

- fin des dépôts sauvage d’ordures, 

- une séparation visuelle, esthétique et poumon de végétal entre CAP et habitations.

 En 2017, un second projet a été déposé : Les petits pots dans les grands SUITE, le budget de 33 000€ du budget participatif 1 n’ayant pas permis de couvrir l’ensemble, la surface entre 54 et 60 sont resté sans travaux.

 Ce projet a été plébiscité par l’ensemble du quartier Montreau Ruffin, puisqu’il est arrivé en 1er position en nombre de suffrage sur l’ensemble de ce très grand quartier.

 Le budget voté, 

 POURTANT AUJOURD’HUI LE PROJET N’A PAS ÉTÉ MIS EN ŒUVRE PAR LA VILLE……

 Une dent creuse, non entretenu, lieu de prédilection des campements de sans-abris, des dépôts sauvages subsiste.

 Les avancés n’ont pas été sans heurt, autant avec le CAP, LIDL ou la municipalité, mais nous pouvons nous réjouir de la grande diversité de la population et se féliciter d’une concitoyenneté harmonieuse, acquise grâce aux efforts de chacun dans un désir de vivre ensemble.

 L’équilibre dans le quartier reste pourtant particulièrement fragile. 

 Entre les différents intérêts forcement divergeant, des habitants, activités - commerce et personnes usagères des commerces de passage dans le quartier, des efforts et compromis constants sont utiles pour préserver l’équilibre. 

 Les problèmes restent nombreux : 

 -        La cohabitions avec le super marché Lidl dont l’activité est débordante (déchets), exige un suivi et des rappels réguliers, les problèmes constant de mise en marche intempestive la nuit de l’alarme du magasin, l’intense circulation générée par une moyenne de 2000 clients jours pose de multiples problèmes quotidiens, dont de stationnement qui déborde sur la rue…. ;

 -        - L’entrée du CAP située rue Nungesser pose toujours de multiples problèmes, la rue pourtant interdite aux camions y voit toujours une circulation intense. La rue Nungesser initialement voie pavillonnaire, n’est pas une voirie adaptée une circulation intense de camion et camionnette. La sortie du CAP sur la rue Nungesser oblige les camions à faire de multiple manouvre, monter sur le trottoir en rasant la façade du pavillon en face…C’est extrêmement dangereux, ça bloque toute la circulation, ce qui génère beaucoup de bruit, des altercations…;

-        La rue Nungesser est une voie de raccourci pour éviter les feux du Boulevard Théophilie Sueur, ce qui génère encore davantage de trafic routier ;

-        La rue aussi est très emprunté à pied ou à vélo (liaison vers le parc Montreau, passage des centres de loisir, clients de Lidl, élèves de l’école de musique La maison de la musique….), la circulation y est très dense, la limitation à 30km n’est pas respectée, pourtant nous n’avons toujours pas réussi à obtenir un ré aménagement de la rue pour limiter la vitesse (seul existe 2 coussins berlinois inefficaces, posés il y a 10 ans..), pas même un passage pour piétons…. 

-        Comme les riverains en rêvait depuis 2012, au prix d’un dépôt d’un projet de budget, enfin en 2018 une partie de la rue a été végétalisée, stoppant les dépôts sauvages et créant une articulation entre activité et habitat.

Aujourd’hui malgré un second projet budget participatif pourtant largement plébiscité à l’échelle de l’ensemble du quartier Montreau – Ruffin la suite de la végétalisation n’a pas été mise en œuvre par la municipalité. Pourtant le budget citoyen existait.

 



2021 - Déception - Les petits pots dans les grands toujours en attente de réalisation

  Depuis 2017, nous attendons la réalisation du projet budget participatif 2, les petits pots dans les grands suite.

Ce projet, pourtant plébiscité, financé et inscrit dans le budget de la ville, est toujours dans les cartons.

Pourquoi?

Simplement, les règles du jeux ont été modifié en cours de route...et nous les refusons!

On nous demande aujourd'hui de signer une convention qui nous engage à assumer l'entretien de ces espaces verts.

Or, dès son étude, puis sa mise au vote, le projet incluait des frais de fonctionnement...

C'est incompréhensible et pas très honnête !